Chicago Le soja américain affecté par la peste porcine en Chine
Les prix du blé ont de nouveau nettement reculé mercredi à Chicago alors que la concurrence russe reste intense tandis que ceux du soja sont affectés par l'épidémie de peste porcine africaine frappant la Chine. Le maïs a aussi baissé.
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Les cours du blé avaient déjà fortement pâti mardi de la décision de la Russie de ne pas chercher à limiter ses exportations suite à une période de sécheresse qui a altéré sa production. Cette nouvelle a pris de court certains investisseurs qui misaient sur une diminution des exportations russes et par ricochet sur un regain de demande pour le blé américain. Cette perspective s'est un peu plus éloignée quand l'Egypte « a une nouvelle fois choisi dans son dernier appel d'offre de se tourner vers le blé russe », a noté Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics.
Les cours du soja de leur côté « ont souffert d'un regain d'inquiétudes sur la demande chinoise en raison de l'expansion de la peste porcine en Chine », a souligné le spécialiste. Plus de 40 000 porcs ont été abattus en Chine depuis le début de l'épidémie début août, diminuant au passage les besoins en soja destiné à l'alimentation animale des éleveurs chinois. Les acteurs du marché craignent d'autant plus que la demande soit affectée que l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a lancé mercredi à Bangkok une réunion d'urgence pour mettre en place « une réponse régionale » et éviter une extension à d'autres pays. La qualité de la récolte de soja aux États-Unis de son côté est restée la même, selon le rapport hebdomadaire du ministère américain de l'agriculture diffusé mardi soir. « Les retours du terrain rapportent de plus en plus des rendements encore plus élevés qu'initialement prévu », a d'ailleurs souligné Ryan Etnner, de la maison de courtage Allendale.
La qualité du maïs s'est de son côté un peu dégradée, la proportion de la récolte considérée bonne à excellente passant de 68 % à 67 % selon ce même document. Mais « une telle érosion est habituelle à cette période de l'année », a souligné Ryan Etnner. Les investisseurs continuent à surveiller l'impact des importantes pluies attendues dans les prochains jours dans certaines zones de production du centre du pays. Mais « les prévisions portant sur la période des 6 à 15 prochains jours annoncent un temps sec, ce qui devrait permettre aux moissons de reprendre à plein », a relevé Ryan Ettner. Pour Michael Zuzolo, les cours des produits agricoles à Chicago sont aussi affectés par un mouvement général d'aversion au risque sur les marchés financiers en raison notamment des inquiétudes liées aux difficultés des devises de quelques pays émergents.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a terminé mercredi à 3,6525 dollars contre 3,6825 dollars la veille. Le boisseau de blé pour décembre a clôturé à 5,2175 dollars contre 5,3150 dollars à la précédente clôture. Le boisseau de soja pour novembre, également le plus échangé, a fini à 8,3800 dollars contre 8,4425 dollars mardi.
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